ne pas faire du loup un bouc émissaire …

Élever des animaux, dans un contexte de grande vulnérabilité causée par les bouleversements climatiques, la dérégulation des marchés agricoles, et l’instabilité géopolitique actuelle, n’est pas facile.

Aussi découvrir que l’un d’entre eux a été grièvement blessé ou tué par un prédateur, qu’il s’agisse d’un chien errant, d’un braconnier ou d’un loup, est un coup très dur.

La douleur et la souffrance qui en résultent, tout le monde peut la comprendre et la partager. Pour autant on ne peut faire du loup un bouc émissaire.

Les grands prédateurs sont indispensables à l’équilibre des écosystèmes, sans lesquels des pans entiers seraient gravement perturbés.

Le retour en France d’une espèce menacée selon la liste de référence élaborée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), questionne la domination de l’économie sur notre rapport à la vie elle-même. La nécessaire cohabitation des troupeaux et du loup nous impose d’expérimenter des mesures de protection combinées des troupeaux (présence humaine, chiens de protection, clôtures électriques…).

L’État finance à 80 % toutes les dépenses de protection, du salaire des aides-berger jusqu’aux croquettes des chiens.

La Présidente de Région appelle à la création d’un espace de dialogue. Il est nécessaire pour que les services de l’État, de la Région, les agriculteurs touchés, les représentants du monde agricole et des associations naturalistes trouvent ensemble des solutions viables.

Il faut accompagner le retour du loup, qui ne connaît ni le concept de propriété privée des moyens de production, ni les lois des hommes et encore moins les frontières administratives qu’il franchit.