Le train émet 80 fois moins de CO2 que l’avion.
Mesure emblématique de la loi climat de 2021, l’interdiction de vols intérieurs lorsqu’un trajet en train de moins de 2 h 30 est possible a été validée par la Commission européenne.
La réduction du trafic aérien est incontournable pour tenir les objectifs climat de l’Accord de Paris
Hélas dans les faits, le gouvernement n’ayant pas suivi l’avis de la conférence citoyenne qui proposait 4 h, cela ne concerne que seulement trois liaisons ! Les lignes entre Paris-Orly et Bordeaux, Nantes et Lyon sont interdites à tout transporteur. Cette mesure devra être réexaminée d’ici trois ans.
La réduction du trafic aérien est incontournable pour tenir les objectifs climat de l’Accord de Paris, et la suppression des vols courts constitue un premier pas à cet égard. Au-delà de ses vertus environnementales évidentes, cette alternative se révèle également moins chère… et plus rapide.
Des alternatives existent déjà pour de nombreux vols, et le développement d’un véritable réseau ferroviaire européen, incluant le train de nuit, devrait constituer une priorité pour les responsables politiques.
le train serait en capacité d’absorber le report des passagers des lignes aériennes intérieures en France
Les résultats de l’étude menée en juin 2021 par le réseau Action Climat montrent que, pour 21 des 23 lignes sur lesquelles il existe une alternative en train en moins de 4 h, le trafic aérien pourrait être entièrement reporté sur le train, “sans aucune modification ferroviaire” . Les deux lignes restantes, Paris-Biarritz et Lyon-Rennes, pourraient aussi l’absorber “à condition de mettre en service des rames TGV de plus grande capacité” , indique le réseau qui fédère les associations impliquées dans la lutte contre le changement climatique.« sur ces liaisons, le temps de trajet total est moindre ou très proche de celui de l’avion, et le coût n’est pas plus élevé. Les gains de confort et de temps de trajet “utile” sont également maximisés avec l’usage du train ».
En heure de pointe, le train serait aussi en capacité d’absorber le report des passagers aériens, à créneaux horaires constants et avec des trains plus capacitaires pour la très grande majorité des lignes, ou avec l’engagement d’un train supplémentaire (cas de Paris – Marseille et Paris – Clermont Ferrand).
selon le RAC, en faisant passer les temps de trajet de 2h30 à 4h, on pourrait multiplier par 3 le bénéfice climatique de la mesure en ramenant les émissions de CO2 issues des vols métropolitains de 33,2% à 11,2%.