Frasne-les-Meulières, Olivier Simonin

Peintre de l’exactitude sans modèle

Un lieu de vie inspirant pour la création

Après avoir vécu à Dole, Olivier Simonin vit depuis 22 ans dans l’ancienne maison du peintre Mireille Semré.

« Au lycée, j’ai fait A7, qui est devenu A3, Arts plastiques. Pendant mes études d’Histoire, je dessinais bénévolement pour l’archéologie, des pots, des fragments de céramique décorés, puis des modelages en terre, des bois de cerfs. Et je faisais de la photo aussi pour l’archéologie. »

« J’aime faire les choses à minima, un bout de papier, un bout de crayon et pas de modèle .

J’ai fait également de la poterie quand je vivais à Annecy et je dessinais mes projets de poteries.

À présent, je dessine, mais je trouve cela extrêmement fatigant, car il me faut beaucoup de concentration. D’autant plus que je les fais de tête, sans modèle, sinon cela me rappelle le boulot.

J’intègre les choses à dessiner, le dessin est déjà fait dans ma tête.

Le fusain ou la plume viennent parfois modifier l’image que j’ai dans la tête en donnant un peu d’aléatoire et d’inattendu. »

Peindre la mer en plein Massif de la Serre

« Idem pour un paysage du Jura ou du Puy de Dôme, je n’ai pas besoin de modèle, il suffit de donner l’esprit du paysage et c’est ce qui m’amuse. Parfois, juste le commentaire de l’image peut me permettre de dessiner. Il suffit de bien voir une première fois pour reproduire l’image.

En fait, ce n’est pas que je n’ai pas besoin de modèle, mais je n’en veux pas. Cela me donne une liberté créative. Par exemple, dimanche je serai en plein plat pays de Bourgogne et j’envisage de peindre un paysage du Jura sous la neige, alors que nous sommes au printemps. »

Olivier se crée des contraintes temporelles. Il aime peindre ce qui est loin de ce qui l’entoure dans l’instant. La qualité et la précision de ses traits instinctifs donnent place à une réalité imaginaire en contraste avec la situation objective.

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Propos reccueillis par Nathalie Rude (Romain)