Genève est un canton sans chasse depuis bientôt 50 ans.
Suite à une initiative populaire lancée par les milieux de protection des animaux, les Genevois ont voté l’interdiction de la chasse en 1974 et cette interdiction figure depuis dans leur Constitution.
Sur le terrain, après bientôt un demi-siècle, on constate que le nombre d’oiseaux d’eau d’hivernants a été multiplié, il n’y a jamais eu une telle richesse et diversité de canards sur le lac et les cours d’eau, que les densités de lièvres du canton comptent parmi les plus élevées de Suisse, que les populations d’ongulés se portent bien, le chevreuil est présent dans la plupart des massifs, le cerf a pris pied sur le canton et se développe régulièrement, le sanglier est aussi bien établi.
Malgré sa petite surface et une urbanisation importante, le canton de Genève abrite une faune diversifiée, avec plus de 20 000 espèces animales. Le public intéressé peut donc observer facilement une belle diversité d’espèces non loin de l’agglomération. Les dommages et dégâts à l’agriculture dus à la faune font l’objet de mesures de prévention et comme chez nous les agriculteurs sont indemnisés.
Les gardes de l’environnement genevois réalisent une part importante de la gestion de la faune : observation, surveillance, prévention des dégâts, installation de clôtures …
Lorsqu’ils s’avèrent nécessaires (cela ne concerne que quelques 200 individus par an), des tirs de régulation professionnels effectués par les gardes de l’environnement sont réalisés avec un matériel de pointe, de manière à causer un minimum de stress et de souffrance à l’animal.
Le bilan genevois de l’abolition de la chasse s’avère ainsi positif avec une gestion de la faune efficace et bien adaptée au contexte de ce canton et à sa population.
Dans le Jura, les indemnisations liées aux dégâts de gibier se sont élevées à 563 943 euros en 2021 contre 698 689 euros en 2020, mais pourraient s’envoler désormais en suivant le cours des céréales…
Est-ce bien que plus de 5700 sangliers aient été tués par les chasseurs lors de cette dernière saison de chasse (la cinquième année consécutive où le chiffre dépasse les 5 000 bêtes abattues).
On se demande bien pourquoi certains s’obstinent encore à défendre l’agrainage alors que cet animal principal responsable des dégâts est en expansion sur tous les territoires …
Le Canton de Genève évalue la faune sur son territoire et publie régulièrement ses résultats.