prendre soin de la terre, prendre soin de la vie
À l’initiative de Serre Vivante, samedi 26 mars, vingt personnes se sont retrouvées sous un soleil printanier, dans les jardins de Christophe Ramaux à Montmirey le Château et de Bruno Bertoli, à Thervay.
Les visiteurs ont pu échanger et découvrir concrètement les bonnes pratiques pour redonner de la vie dans un jardin grâce à la permaculture. Nous remercions Christophe et Bruno pour leur accueil.
La permaculture, c’est quoi ?
La permaculture, c’est prendre soin de la terre, des humains, des animaux, c’est prendre soin de la vie. La forêt, constituée de plusieurs écosystèmes qui interagissent, est le modèle de base : un sol protégé en permanence d’un paillage naturel, l’alliance de différents végétaux, la présence d’animaux et de micro-organismes vivant en harmonie.
Un jardin en permaculture peut revêtir de nombreuses formes, étant donné que la permaculture est une méthode systémique et globale qui vise à concevoir des systèmes.
Plusieurs étages de végétation
La permaculture permet rapidement de transformer le sol de son jardin en un sol vivant et riche. Dans les jardins de Christophe Ramaux et de Bruno Bertoli, des structures permettent de faire courir concombres, melons, potimarrons, haricots secs en vertical. L’ombre ainsi créée participe au maintien de l’humidité du sol et offre une zone d’épanouissement idéale aux plantes sensibles aux grosses chaleurs comme les salades par exemple. On peut également favoriser cet ombrage en plantant sur une même surface plusieurs étages de végétation (patates douces/aubergines/maïs).
La mycorhize, réseau social en sous-sol
L’association des champignons du sol et des plantes est bénéfique. Les deux se rencontrent et forment un nouvel organe, le mycorhize. C’est elle qui a permis aux végétaux de coloniser la surface terrestre. Les mycorhizes s’étendent ainsi comme une gigantesque toile d’araignée souterraine qui permet l’interconnexion des plantes, ceci est d’une importance capitale pour la bonne santé des végétaux. En effet, ces mycorhizes constituent un véritable internet du sous-sol grâce auquel les plantes échangent de l’information d’une part – comment résister aux différentes attaques : insectes, champignons, climat, etc. – mais également de la nourriture : un arbre redonne environ 20 % de sa sève élaborée aux plantes alentour via ce système. Un sol non travaillé et couvert permet de préserver l’équilibre de ce réseau.
Plantation de pépins
À l’automne, dans son jardin à Thervay, Bruno Bertoli a créé une rangée d’arbres fruitiers en semant des pépins de pommiers et poiriers sauvages. Ces futurs porte-greffes, parce qu’ils ne seront pas déplacés, garderont leur système racinaire intact donc un enracinement profond, leur racine pivot n’étant pas endommagée, une meilleure résistance au vent et une meilleure capacité à trouver eau et nourriture souterraines, donc une meilleure résistance à la sécheresse. Greffées 2 ou 3 ans après la germination, les pousses des arbres conduites selon cette méthode sont exceptionnelles.
par Laurent Champion (Chevigny)
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