Denis Pérez : nature et disparition

sculpteur d’empreintes de la Nature

Denis Pérez, vous accueille dans son atelier à Pesmes (70), 3 rue Sainte-Catherine, du 20 au 28 août 2022.

Actuellement, il réalise des monotypes par enfumage à base de végétal. Ainsi il prolonge la vie du végétal par des empruntes, au moment où la Nature est en disparition.

Son art est engagé, d’une grande finesse, sensibilité et à la fois d’une remarquable force. Par ses monumentales sculptures en résine patinée et en bronze soulignant le temps par des spirales ouvertes vers l’infini, il retranscrit dans ses œuvres sa perception de la Nature.

Sculptures organiques

Il montre la vision d’un artiste ayant la capacité de « voir » avec d’autres yeux : « Une tranche, une corolle ouverte, devient un lieu de vie, le réceptacle de la clarté et nous dévoile à une autre échelle le paysage ».

Ses nouvelles sculptures « Chorégraphie » nous emportent dans un mouvement naturel, jamais figé, un ballet, une représentation artistique des principes inhérents au monde du végétal. L’art donne naissance à une autre vision, un autre ressenti de Dame Nature. Certaines de ses sculptures « Chorégraphie » sont une disposition particulière du Land Art, une installation spatiale de l’art dans un cadre naturel et seront mises en scène au Musée départemental de Château Lambert en pleine nature Haut-Saônoise.

Une évocation du végétal, des sculptures bien implantées au sol, s’élancent sur deux jambes, ondulent comme un voile. Elles créent une parenthèse en s’évidant en leur centre. La forme construit le vide habité d’un souffle créateur, un autre territoire, une autre perspective. En un geste, elles s’élèvent du sol, se dessinent dans l’espace, s’arrondissent pour atteindre et attirer la lumière. Les formes ainsi dynamisées jouent avec les lignes de fuites de l’enveloppe concave extérieure et entrent en résonance avec l’environnement. Le convexe construit le vide intérieur et nous recentre sur cette ouverture. Le vide, une aiguille qui vient marquer un endroit précis sur le sol, sur le lieu.

Les couleurs des sculptures, l’une rouge et l’autre jaune, un éveil à la vie, aux saisons, à la nature environnante. Elles s’épanouissent à la lumière ambiante, créent un dépaysement, un passage, une errance, une rêverie autour et dans l’environnement proche.

par Arlette Maréchal et Nathalie Rude