de la montagne du Jura

C’est la demande formulée par 80 universitaires franc-comtois dans une lettre ouverte adressée mi-mai 2020 au Préfet de Région.

Les naturalistes constatent que l’élimination des haies et des bosquets, les attaques sur les pré-bois, ont repris de l’intensité ces derniers mois, comme si certains profitaient du confinement des services de l’État pour accélérer ces destructions.

'' arrêtez le casse-cailloux ! ''

Ils réclament l’interdiction du broyage des sols et des murgers et de l’utilisation du casse-cailloux sur l’ensemble du massif du Jura, pratiques qui artificialisent le patrimoine paysager de la montagne jurassienne, détruisent définitivement des milieux d’une grande richesse biologique et favorisent la pollution de cours d’eau emblématiques.

Déjà en juin 2017, ils avaient tiré la sonnette d’alarme sur l’intensification de ces pratiques sur les pâturages et les prés-bois du Haut-Doubs et du Haut-Jura. Les réflexions engagées depuis entre les associations environnementalistes, les services de l’État et la profession agricole ont débouché sur l’élaboration d’une charte de bonne conduite et un protocole de demande d’autorisation préalable pour la mise en œuvre des travaux de broyage des affleurements rocheux.

Hélas cela ne semble pas permettre d’inverser la tendance. Le broyage des sols et des affleurements rocheux, la destruction des murgers et des tas d’épierrement (et parfois de vestiges archéologiques qui les accompagnent), induisent la création de sols artificiels inaptes à maintenir la biodiversité locale, à favoriser la réserve hydrique et limiter l’effet de la sécheresse, à permettre une fixation optimale des apports en azote et phosphore liés à l’épandage des effluents agricoles.

Pascal Blain Par Pascal Blain, président de Serre Vivante

lire la suite

Cliquez sur l’image pour accèder au texte publié dans le bulletin 50 …