l’art de la maroquinerie

En s’installant à Ougney, lsabelle Rigoulet, réalisait un vieux rêve …

Retourner vivre dans Ie département de son adolescence ! Cadre dans la fonction publique, elle décide iI y a une dizaine d’années de marquer une pause dans son parcours professionnel et d’en profiter pour apprendre le travail du cuir. Depuis toujours elle est fascinée par cette matière, son toucher, son odeur. Elle suit donc une formation de maroquinier-sellier d’art à l’école Boudard à Montbéliard. Recrutée dans la foulée par une entreprise de maroquinerie de luxe, elle travaille pendant six ans comme « artisan à table », ce qui lui permet de compléter sa formation initiale. Ayant réintégré la fonction publique, elle crée en parallèle son auto-entreprise.

Qu’est-ce que la maroquinerie ?

Matière qui accompagne l’homme depuis la préhistoire, le cuir tanné est utilisé dans de nombreux domaines (habillement, chaussure, automobile…). Les différentes techniques de tannage permettent à partir du cuir d’un même animal de multiplier les couleurs, les aspects. De très nombreux cuirs sont tannés : ovins, porcins, chèvres. Isabelle travaille essentiellement du cuir de bovin, le plus fréquemment utilisé en petite maroquinerie. A l’origine, la maroquinerie désigne le travail du maroquin : la peau de chèvre tannée. Aujourd’hui, le terme désigne plus particulièrement la fabrication des sacs à mains, cartables, pochettes et tout ce qui est portefeuille, porte-monnaie, etc…

Une pratique traditionnelle

Isabelle travaille « à l’ancienne », en utilisant des outils et des techniques traditionnels : couture sellier à la main, pince à coudre, griffes, fil de lin frotté à la cire d’abeille, fer à fileter et à lisser… Elle fabrique surtout des porte-monnaie, porte-cartes, sacs, ceintures… Elle ne fait jamais deux fois la même pièce et aime beaucoup créer un objet avec son futur utilisateur. Très peu d’artisans travaillent comme elle exclusivement à l’ancienne, les temps de fabrication étant forcément plus longs les prix sont donc plus élevés. Elle aime beaucoup la transmission du savoir et fait souvent des démonstrations lorsqu’elle expose.

En savoir +> http://lescuirsdisel.fr

Les Cuirs d’Isel, 4 rue des Mines, 39350 OUGNEY

Tél : 06 62 44 02 13 isabelle@lescuirsdisel.fr

L’École Boudard à Bethoncourt : chez les apprentis du cuir

L’apprentissage du maniement de la griffe de 10 et de bien d’autres outils (couteau à parer, gouge, matoir, couteau à pied demi-lune, etc.) fait partie de la formation dispensée à l’école Boudard qui a formé nombre de salariés de la maison Hermès. L’odeur du cuir qui flotte dans l’air s’échappe des peaux de toutes les couleurs, empilées sur des chevalets en bois, aux quatre coins de l’immense atelier. Intégrée au CFA du Pays de Montbéliard, cette école forme les actuels et futurs professionnels du cuir : les maroquiniers pour les plus grandes marques mais aussi les selliers peuvent commencer ici, par un CAP ou un FMA (équivalent du brevet des métiers d’art), et poursuivre par un bac Pro, voire un BTS. Ce pôle cuir, hébergé en partie par le lycée Les Huisselets, propose également des formations pour adultes.

+> CFA du pays de Montbéliard, rue des Frères Lumière 25200 Bethoncourt - 03.81.97.36.37

Joël Poiret Joël Poiret, Ougney

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