Il dessine, trace, colore arbres, vieilles pierres et paysages …

A Montmirey-la-Ville, c’est dans l’impasse répondant au nom poétique de « Treige de la Brizote » qu’oeuvre François Pageaut. C’est en général en fin de journée qu’on le trouve à la table de travail entouré de ses nombreuses productions garnissant les murs de son atelier ou soigneusement rangées dans d’épais classeurs.

Une passion de toujours

Se définissant comme « autodidacte » c’est dès l’enfance qu’est née la passion de François pour le dessin, plutôt mauvais élève à l’école primaire « mais toujours premier en dessin ». Il n’a, depuis, jamais cessé de pratiquer son art. Sa formation initiale de dessinateur industriel influence certainement la finesse du trait et la minutie du dessin, mais c’est avec une grande sensibilité artistique qu’il retranscrit et réinterprète des éléments de la nature, du patrimoine bâti. S’il pratique depuis toujours le dessin à l’encre et au crayon, sa technique est depuis quelques années étayée par la peinture à l’aquarelle qui apporte une certaine douceur à son oeuvre. Depuis peu, il s’essaye à la peinture acrylique.

La nature comme source première d’inspiration

Féru de randonnée, c’est au cours de ses pérégrinations qu’il glane sensations et impressions qui le nourriront une fois l’atelier retrouvé. Sans modèle précis c’est plutôt une ambiance, un ressenti qu’il cherche à rendre. En témoignent en particulier des paysages où les arbres évoquent une atmosphère, créent une émotion propice à la rêverie. C’est une autre démarche qui guide son pinceau lorsqu’il répond aux commandes du Parc Naturel Régional du Haut-Jura désireux de célébrer la mythique Ligne des hirondelles à travers un guide, et les villes portes du parc par sa collection Patrimoine. Muni de son carnet de croquis, François pose un regard attentif sur l’antique voie ferrée, gares, viaducs, ponts, anciennes forges et autres réalisations architecturales telles que fontaines, lavoirs, corps de ferme, illustrant parfaitement l’initiative du parc et du Conseil Régional. L’objectif est alors différent répondant davantage à une exigence descriptive, de perspective, qui lui permet d’exprimer son goût déjà ancien pour ce type de dessin. Mettant en valeur le bel appareillage d’une porte ou la singularité d’un vieux calvaire il fait montre d’une sensibilité que le pinceau transcrit. En témoigne sa récente exposition à la chapelle des Jésuites à Dole lors des journées du patrimoine. Jusqu’à la retraite il n’avait quasiment jamais exposé ses créations, sa fonction de directeur de l’association Loisirs Populaires dolois ne lui laissant guère de disponibilités à consacrer à la peinture. Depuis il accueille tantôt chez lui, tantôt ailleurs, un public avec lequel les moments d’échange sont forts. En décembre 2019 il expose à « l’Espelette » de Pontarlier.

Joël Poiret Joël Poiret, Ougney

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