Un projet participatif de découverte et d’actions en faveur de la biodiversité est lancé
Le village se situe au carrefour de quatre réservoirs de biodiversité : le massif de la Serre, la forêt de Chaux, le bassin du Doubs et le Mont-Roland.
Un projet participatif est lancé : une trentaine d’Authumois se sont déplacés une première fois vendredi 8 février 2019 pour assister à la réunion organisée par le conseil municipal et le Grand Dole. Après une présentation illustrée de quelques-unes des espèces présentes à Authume, Quentin le Tallec, de la LPO, a demandé aux participants quelles pouvaient être les opérations qu’ils souhaitaient soutenir afin de maintenir, voire retrouver, la biodiversité du territoire. Deux types d’actions se sont dégagés : favoriser la connaissance, notamment auprès de la jeunesse et protéger la biodiversité par la création d’un corridor pour la circulation de la faune entre le bois des Ruppes et le Mont-Roland. Une seconde réunion a eu lieu le 10 avril pour constituer des groupes d’habitants motivés pour concrétiser avec l’appui de la collectivité, un de ces projets en 2019 et 2020. Création de corridors pour que la faune puisse passer du Bois des Ruppes au Grand Mont, protection des zones naturelles sensibles, inventaire des orchidées tricholome de la St Georges, nichoirs pour chouette chevêche, travail avec l’école, incitation à l’installation de ruches, bassin pour amphibiens au cœur du village …
La Chevêche d’Athéna
Avez-vous vu la chevêche d’Athéna(Athene noctua), encore présente à Authume ? Ce petit rapace nocturne est en danger de disparition en Franche-Comté et fait l’objet d’un plan de sauvegarde national. Particulièrement sensible en secteur périurbain du fait de la régression de son habitat au profit de l’expansion urbaine, la Chevêche est aujourd’hui éteinte autour de Besançon mais toujours présente sur certaines localités autour de Dole. La régression des surfaces pâturées, la lutte chimique, la fragmentation des milieux qu’elle fréquente lui sont également largement défavorables. Les vieux arbres des vergers hautes-tiges traditionnels lui offrent le gîte dans les cavités de leur tronc et des territoires de chasse à leur pied, dans lesquels elle trouvera insectes et petits rongeurs dont elle se nourrit. Elle peut également fréquenter les anciens bâtiments (granges etc..), dès lors qu’un trou d’entrée lui en permet l’accès.