Retour sur la commission locale d’information et de suivi
Les membres de la commission locale d’information et de suivi de la carrière se sont retrouvés le 19 septembre 2018 pour une visite du site.
Serre Vivante demandait depuis de très longues années que des aménagements soient faits pour réduire le bruit et les poussières. Les représentants de la société des carrières tenaient manifestement à convaincre de leur bonne volonté en montrant les investissements réalisés.
Enfin l’installation de concassage primaire est désormais partiellement recouverte d’un bardage … Il faudra encore poursuivre cette couverture pour atténuer davantage le bruit. Pour réduire l’envol des poussières, un capot a été installé au dessus du tapis de sortie du concasseur secondaire, comme autour de la goulotte d’entrée. Sous les concasseurs tertiaires, les poussières sont traitées par aspersion d’eau. De même en carrière, un dispositif d’arrosage automatisé de la piste d’exploitation, de l’entrée de la carrière jusqu’à la zone d’extraction, est en cours de déploiement. Là où il n’est pas encore opérationnel, c’est un camion-citerne qui tourne pour asperger la piste. Chacun a pu constater l’aménagement du front de taille et la progression spectaculaire du remblai réalisé avec les matériaux de découverte (240 000 m3 déplacés en 6 mois). Cela doit permettre le rétablissement de la conduite d’eau potable d’Offlanges.
Il faut aller plus loin
N’en déplaise à certains, les échanges francs et directs permettent aux participants de poser les nombreuses questions que chacun évoque pour retrouver un cadre de vie sain et serein. Les représentants des associations de protection de la nature ont su être les porte-paroles fermes et rigoureux, toujours respectueux, de l’intérêt général. Concernant la mesure des poussières, si la jauge témoin destinée à indiquer le « bruit de fond » semble trop proche de de la zone d’influence de la carrière, aucun point de mesure n’est situé en bordure de l’installation côté forêt. Le carrier s’est engagé à vérifier ces points au regard de la réglementation et de la pertinence des mesures. Le déplacement d’un point de mesure à proximité directe de l’installation sera étudié. La marge de manœuvre pour diminuer encore les nuisances est bien faible. Il reste à terminer le bardage de l’installation, notamment côté forêt, et à travailler sur les étanchéités et l’arrosage qui doivent être surveillés en permanence. Pour tenter de diminuer la perception à Offlanges du bruit du brise-roche, un test devrait être fait : le transfert de l’atelier de réduction des blocs au pied du front de taille ouest afin de profiter d’une réflexion du son vers le massif de la Serre. Le lavage des gravillons se traduit par une consommation d’eau visible depuis la route qui interpelle les riverains en période de restriction d’eau même si cet atelier fonctionne en circuit fermé pour éviter le gaspillage. Une solution sera trouvée en période de non activité pour prendre en compte la réaction des riverains. Les mares, les aménagements de berges ou de bassins sont entretenus et leur fonctionnement vérifié. Une commande a été faite à l’ONF pour la mise en place de mesures de suivi environnemental auquel le service environnement du Grand Dole pourrait être intégré…
Et pourquoi pas une certification ISO 14001 ?
La prochaine commission de suivi n’aura lieu qu’en septembre 2019… D’ici là, nous espérons de nouvelles améliorations et renouvelons le voeu de voir le carrier s’engager dans une perspective d’amélioration continue. À quand la certification qualité ISO 14001 ?
Fausse note : Le carrier mis en demeure !
L’arrêté préfectoral d’avril 2017 autorisant l’exploitation n’a pas été respecté et le 9 août 2018, les services de l’État ont donné deux mois au carrier pour se mettre en conformité. L’administration pourra-t-elle vérifier sérieusement les informations fournies alors que le site a été complètement transformé depuis un an ? Les nouveaux relevés vont-t-ils venir contredire ou confirmer le relevé du géomètre du 10 octobre 2016 (bilan de l’exploitation de 2012 à 2016) qui mentionnait une surexploitation de 73 810 m3 ? Comme toujours, il importe de rester vigilant …
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