Les six nouveaux vitraux de l’église ont été inaugurés le 21 mai dernier.
Édifiée en 1100, l’église Saint-Etienne de Sermange fut reconstruite en 1690.
Après une rénovation en 1984 du clocher et de la toiture, la municipalité a souhaité valoriser ce patrimoine bâti en lui offrant de nouveaux vitraux, redonnant désormais au lieu tout son éclat. « Les vieux vitraux dataient de 1840 et la qualité du plomb ne tenait plus … En se gondolant, les vitraux éclataient un à un », explique Michel Benessiano, maire de Sermange. Le coût du chantier s’élève à 17 500 €.
D’hier à aujourd’hui …
Les nouveaux vitraux ont été imaginés et créés par le maître-verrier jurassien Philippe Tatre, médaillé Meilleur Ouvrier de France dans la catégorie Vitraux d’art en 2015.
Fidèle à sa démarche artistique, le maître-verrier de Rye s’est d’abord imprégné de l’histoire des lieux, avant de proposer une maquette. Proposition immédiatement retenue par l’équipe municipale. Tout en conservant l’esprit des anciens vitraux, il a su apporter une vision moderne et actuelle à ses créations. « Malgré la vétusté des anciens vitraux, on pouvait encore apercevoir dans les parties du transept une grande croix rouge au nord, et une grande croix jaune au sud. Dans la nef, les vitraux étaient plus simples, avec peu de couleurs», explique-t-il. Cette humilité, reflet de la volonté des Sermangeois de l’époque, a été préservée. Le maître-verrier a ainsi proposé de créer une croix, non plus seulement sur ceux du transept, mais sur les six vitraux en utilisant toutes les nuances de vert dont il dispose en son atelier. La multitude des couleurs utilisée représente les Hommes, dans une mise en scène où l’artiste utilise du verre blanc dépoli, couleur symbole de pureté. «de la sorte, un voile blanc entoure l’église et fait ressortir davantage la grande croix du fond ». Les verres utilisés sont transparents afin que les rayons de lumière et les croix des vitraux s’inscrivent au sol. L’inauguration officielle le 21 mai dernier s’est conclue par un concert de la chorale sermangeoise “l’Echo de la Serre”.Diplômé des beaux-arts de Bourges, Philippe Tatre a appris l’art du vitrail dans un atelier de Verdun sur le Doubs avant de s’installer en 1988 à Rye. Inscrit à la maison des artistes, il oeuvre comme restaurateur mais l’essentiel de son activité concerne la création. Il a notamment signé les vitraux des églises de Monay, Darbonnay, Louvatange, Montholier, de la chapelle de Sergenaux ou du centre diocésain de Besançon
Philippe Tatre est aussi aquarelliste et photographe.
En savoir +> http://philippetatre.com
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