On entre par la grille d’entrée, classée monument historique.
Elle a été forgée en 1734 par Nicolas Chapuis, également auteur des grilles de l’hôpital St Jacques à Besançon.
Le Château de Montmirey la Ville est classé monument historique. Le parc a été conçu en 1880 par Brice Michel, paysagiste bisontin créateur de très nombreux parcs en Franche-Comté, sur la commande d’Henri d’Aligny, l’arrière-grand-père du propriétaire actuel, au moment où le Phylloxéra détruisait les vignes…
Un itinéraire fléché
Tout d’abord, on remarque un îlot de sept tilleuls qui invitent au repos et on a une vue sur l’étang. Puis on prend une allée ombragée, très appréciable en cas de forte chaleur. Un chemin bien entretenu, caillouté mais recouvert d’une couche d’humus, où il est agréable de marcher s’offre sous nos pas. En plusieurs endroits des bancs refaits à neuf incitent au repos ou au pique-nique. Vous pouvez succomber à cette tentation, la chose est autorisée. A la seule condition bien évidemment de ne pas abandonner le moindre déchet !
Bien plus qu’un jardin à l’anglaise
Il existe en ces lieux plus de 100 espèces de feuillus, une grande diversité d’essences des plus courantes aux plus prestigieuses : noyers européens, noyers d’Amérique, des charmes, des tilleuls d’une hauteur à donner le vertige, des chênes européens et américains, des robiniers, des trembles de Hollande, des pins Sylvestre, des érables sycomores et sylvestres, le tulipier de Virginie, le thuya géant. Le séquoia gigantea qui mesure plus de 7 m de circonférence à 1,50 m, 40 mètres de haut, est hélas malade comme beaucoup de ses congénères et a tendance à se dessécher.En parcourant cette belle Allée des Cèdres, on apprécie le magnifique cèdre du Liban planté en 1870 et un trio de cèdres de l’Atlas, spectaculaire. Après une légère descente, le chemin arrive dans une clairière dont le centre de la prairie est occupé par le joyau de la propriété, un majestueux chêne tricentenaire répertorié sur https://CartesVertes.fr site web proposé par France Nature Environnement pour mettre en valeur les actions favorables à l’environnement et à la biodiversité.Ce magnifique parc est immense : 30 hectares, mais une partie est consacrée à l’élevage et ne se visite pas. La forêt qui incite à la flânerie mesure tout de même 8 hectares.
Le propriétaire du parc, Monsieur le baron Joseph Picot d’Aligny a fermé une partie du parcours qui présentait un risque de chute dans le ruisseau. Le chemin se poursuit jusqu’à la grille de la seconde entrée sur la route de Montmirey le Château. Mais le parcours fléché renvoie à la forêt où l’on passe sous des châtaigniers, des marronniers et un immense pin. Lors de cette promenade, on peut apercevoir plusieurs statues dont celle de Ste Marie-Madeleine donnant le sein à un enfant et qui, par sa tresse de cheveux, se distingue de la Vierge. Plus loin, St Vernier, patron des vignerons, possède un tonnelet et est assis devant un cep de vigne.
Miroir, Ô beau miroir …
Puis le sentier sort du sous-bois, sur une surface dégagée dominée par le château et occupée dans son fonds par un miroir d’eau de vingt ares où se reflètent le château et la baraque de chasse, résidence du gardien. Cet étang est alimenté par un affluent de la Saône qui prend sa source à 2 km en amont, au lieu dit Neuf Fontaines. Le baron d’Aligny autorise les enfants du village à y pêcher. L’un d’eux a sorti une carpe de 53 cm. Le château est habité par la famille d’Aligny depuis plus d’un siècle (il n’est pas ouvert à la visite). Le parc est ouvert à la visite, gratuitement, tous les jours de 9 h à 19 h.
A propos de Brice Michel …
Né le 18 septembre 1822 à Huanne-Montmartin (Doubs) et mort le 16 mai 1889 à Besançon, c’est un architecte paysagiste franc-comtois, spécialisé dans le jardin à l’anglaise. On lui doit en particulier le parc du château de Chevigney-sur-l’Ognon (vers 1856), la Promenade Granvelle à Besançon (vers 1860), le « Jardin anglais » de Vesoul (1863), le Square Castan à Besançon (vers 1870), le Cours Saint-Mauris à Dole (vers 1876), mais aussi le parc des châteaux de Cléron, de Bournel à Cubry, de Vaux-sur-Poligny (vers 1885), de Vuillafans, ancien Prieuré des capucins (vers 1876), …
garer son véhicule sur le parking du Sentier du Tacot, là où il y a une croix pattée, à proximité de l’entrée du château sur la route qui vient de Moissey.
Par Claude Jeanroch (Billey)
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